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lundi 27 janvier 2014

Participation de Amy

Posted by Flora/Flux On 09:12 1 commentaire
Il faisait beau.
Le soleil brillait, les enfants courraient, et Josh riait.
Ils avaient tous l'air heureux, et de mon banc je pouvais voir Josh jouer avec d'autre garçons de cinq ans.
Ils avaient TOUS l'air heureux.
Sur ma gauche, le cliché de la vieille aux pigeons souriait niaisement, devant moi, un groupe d'ado discutaient et fumaient sous les arbres (j'ai une sainte horreur de cette odeur de tabac...) , dans le fond, Josh jouait dans la structure de jeux...
Et puis il y avait cette mère, qui aidait sa fille à grimper sur un de ces toboggans ridiculement petit que plus jeunes nous percevions comme des montagnes...
Et elle aussi était heureuse. Comment faisait elle ?
Comment pouvait elle rire et être mère à la fois ?
Et pourquoi moi, je suis si triste...
Comme le temps commençait à se faire long, je sortis de mon sac un de ces carnets fleuris qu'on vous offres aux anniversaires et dont vous ne savez fichtrement pas quoi faire.
Je me mis machinalement à griffonner des silhouette de femmes, puis des arbres, des fleurs...
Comme le temps était long...
Je devais encore préparer ma leçon pour l'école du dimanche. Il y avait aussi cette histoire de cookies que ma présidente de soso m'avait demandé de préparer pour les missionnaires.
Au fond, quel est l’intérêt de cuisiner à des américains des cookies, alors qu'ils savent de toutes évidences mieux les faire que moi ?
Je soupirais...

Je fermais alors les yeux.

« Pourquoi ? Murmurais-je.
Pourquoi Dieu ? Pourquoi cette douleur quotidienne ? Pourquoi cette souffrance ?
J'implore ta Grandeur si souvent glorifié... Père je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi j'ai cet espèce de vide en moi.
Pourquoi ?
Tu sais, quand je vois les autres, j'ai l'impression qu'il suffit d'y croire pour être heureux.
Comme si il fallait juste le vouloir.
Alors je veux. Je veux être heureuse.
Pitié Dieu, AIDE MOI ! »

J'attendais.
J'attendais encore...
Rien. Ni soulagement, ni réconfort...Un simple et énorme vide. Un simple et énorme néant.
Je me mis à pleurer...

Et cette satané vieille qui me regarde, avec ses grands yeux gris ! Mais qu'est-ce qu'elle veux ?!
Que je lui fasse un sourire ? Pourquoi ? Elle veut que je sois polie ?
Le plus important, c'est que je sois heureuse ou que je sourisse ?! Et elle me regarde encore.
Quoi ?! Elle n'a jamais vu quelqu'un pleurer ? Oh non, elle ne fréquente que des gens heureux !
Ah ! Qu'est-ce qu'ils m'agacent tous !

« -Et toi ?! Murmurais-je un peu plus fort
Toi Dieu, Toi que je pris... Que fais tu de mes plaintes ?
Et moi, qu'ai-je fais pour mériter ton indifférence ? Pfff...
Pourquoi ça ne marche jamais avec moi ? De toutes façons, tu ne comprends rien. Et plutôt que de nous venir en aide, à nous tes enfants, tu te trouve des excuses !
« Dieu répond en son temps » et bla bla bla !
Et puis quoi encore ? Comme si j'avais du temps moi ! Et quand Josh a besoin de mon aide, je ne le laisse pas seul, MOI ! Ha ! Tu ne peux pas en dire autant pas vrai ! Et si tu savais comme je souffre, peut être répondrais-tu...
Encore faudrait il que tu m'écoute lorsque je te pris !
Tiens, Josh vient. Je vais lui répondre, MOI ! »

Josh vint s’asseoir à côté de moi.

« -Maman, on est dimanche demain ?
-Oui mon cœur... Qu'est-ce qui te fait sourire ?
-Je suis content parce que demain on va à l'église !
-...
-J'aime Jésus. Pourquoi tu pleure maman ?
-Et bien parce que... Parce que je t'aime beaucoup et que je suis contente d'être ta maman !

Il se blottit contre moi.
Et moi je continuais à pleurer. Je me sentais bête...

« -Dis maman, tu peux me chanter la chanson la ? Tu sais celle que tu apprends en ce moment ?
-La... Chanson ?

Je réfléchis un instant. D'un geste de la main, j’estompai les larmes qui inondés mes joues.
La chanson...

« -Tu parles de celle que j'apprends... Au chœur de paroisse ? Le 68 ?
-Heu... Je sais paaas !

Je me mis à chanter.

« -Où pourrais-je chercher la paix de l'âme...
-Oui oui ! Celle la, j'aime quand tu la chantes !

Machinalement, je me mis à chanter...

« Où pourrais-je chercher la paix de l'âme?
Quand je ne peux trouver nul réconfort,
Quand mon cœur est brisé, que, plein de larmes,
Seul je tiens à rester, où est le port?


Lorsque je me languis dans la souffrance
Dans mon trouble infini, où puis-je aller?
Où rechercher la main de l'espérance?
Qui comprend mon chagrin? Mon Frère Aîné...

Ma voie se brisa.


Mon Sauveur bien-aimé ôte ma peine,
Dans mon Gethsémané, ouvre le ciel.
Il m'accorde sa paix, brise mes chaînes,
Son amour, sa bonté sont éternels.

« -Merci maman !
-De... De rien Josh...

Il repartie en courant vers la structure de jeux.

« -Père. Pardonne moi.

Je fermi mes yeux baignés de larmes.

-Pardonne moi ! »

Je regarda tout autour de moi.
Sur ma gauche, une petite vieille souriait paisiblement, devant moi, un groupe d'ado discutaient et riaient sous les arbres , dans le fond, Josh jouait dans la structure de jeux...
Et puis il y avait cette mère, qui aidait sa fille à grimper sur un de ces toboggans colorés.
Elle était heureuse.
Je me mis à sourire puis à rire
J'étais en paix ...


Il faisait beau.

1 commentaire:

  1. Ah oui, il y a des moments où on doute, on se met en colère; Et puis, Dieu nous apporte une réponse d'une manière inattendue!

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