Il faisait beau.
Le soleil brillait, les enfants
courraient, et Josh riait.
Ils avaient tous l'air heureux, et de
mon banc je pouvais voir Josh jouer avec d'autre garçons de cinq
ans.
Ils avaient TOUS l'air heureux.
Sur ma gauche, le cliché de la vieille
aux pigeons souriait niaisement, devant moi, un groupe d'ado
discutaient et fumaient sous les arbres (j'ai une sainte horreur de
cette odeur de tabac...) , dans le fond, Josh jouait dans la
structure de jeux...
Et puis il y avait cette mère, qui
aidait sa fille à grimper sur un de ces toboggans ridiculement petit
que plus jeunes nous percevions comme des montagnes...
Et elle aussi était heureuse. Comment
faisait elle ?
Comment pouvait elle rire et être mère
à la fois ?
Et pourquoi moi, je suis si triste...
Comme le temps commençait à se faire
long, je sortis de mon sac un de ces carnets fleuris qu'on vous
offres aux anniversaires et dont vous ne savez fichtrement pas quoi
faire.
Je me mis machinalement à griffonner
des silhouette de femmes, puis des arbres, des fleurs...
Comme le temps était long...
Je devais encore préparer ma leçon
pour l'école du dimanche. Il y avait aussi cette histoire de cookies
que ma présidente de soso m'avait demandé de préparer pour les
missionnaires.
Au fond, quel est l’intérêt de
cuisiner à des américains des cookies, alors qu'ils savent de
toutes évidences mieux les faire que moi ?
Je soupirais...
Je fermais alors les yeux.
« Pourquoi ? Murmurais-je.
Pourquoi Dieu ? Pourquoi cette
douleur quotidienne ? Pourquoi cette souffrance ?
J'implore ta Grandeur si souvent
glorifié... Père je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi
j'ai cet espèce de vide en moi.
Pourquoi ?
Tu sais, quand je vois les autres, j'ai
l'impression qu'il suffit d'y croire pour être heureux.
Comme
si il fallait juste le vouloir.
Alors
je veux. Je veux être heureuse.
Pitié
Dieu, AIDE MOI ! »
J'attendais.
J'attendais
encore...
Rien.
Ni soulagement, ni réconfort...Un simple et énorme vide. Un simple
et énorme néant.
Je
me mis à pleurer...
Et
cette satané vieille qui me regarde, avec ses grands yeux gris !
Mais qu'est-ce qu'elle veux ?!
Que
je lui fasse un sourire ? Pourquoi ? Elle veut que je sois
polie ?
Le
plus important, c'est que je sois heureuse ou que je sourisse ?! Et
elle me regarde encore.
Quoi ?!
Elle n'a jamais vu quelqu'un pleurer ? Oh non, elle ne fréquente
que des gens heureux !
Ah !
Qu'est-ce qu'ils m'agacent tous !
« -Et
toi ?! Murmurais-je un peu plus fort
Toi
Dieu, Toi que je pris... Que fais tu de mes plaintes ?
Et
moi, qu'ai-je fais pour mériter ton indifférence ?
Pfff...
Pourquoi
ça ne marche jamais avec moi ? De toutes façons, tu ne
comprends rien. Et plutôt que de nous venir en aide, à nous tes
enfants, tu te trouve des excuses !
« Dieu
répond en son temps » et bla bla bla !
Et
puis quoi encore ? Comme si j'avais du temps moi ! Et quand
Josh a besoin de mon aide, je ne le laisse pas seul, MOI ! Ha !
Tu ne peux pas en dire autant pas vrai ! Et si tu savais comme
je souffre, peut être répondrais-tu...
Encore
faudrait il que tu m'écoute lorsque je te pris !
Tiens,
Josh vient. Je vais lui répondre, MOI ! »
Josh
vint s’asseoir à côté de moi.
« -Maman,
on est dimanche demain ?
-Oui
mon cœur... Qu'est-ce qui te fait sourire ?
-Je
suis content parce que demain on va à l'église !
-...
-J'aime
Jésus. Pourquoi tu pleure maman ?
-Et
bien parce que... Parce que je t'aime beaucoup et que je suis
contente d'être ta maman !
Il
se blottit contre moi.
Et
moi je continuais à pleurer. Je me sentais bête...
« -Dis
maman, tu peux me chanter la chanson la ? Tu sais celle que tu
apprends en ce moment ?
-La...
Chanson ?
Je
réfléchis un instant. D'un geste de la main, j’estompai les
larmes qui inondés mes joues.
La
chanson...
« -Tu
parles de celle que j'apprends... Au chœur de paroisse ? Le
68 ?
-Heu...
Je sais paaas !
Je
me mis à chanter.
« -Où
pourrais-je chercher la paix de l'âme...
-Oui
oui ! Celle la, j'aime quand tu la chantes !
Machinalement,
je me mis à chanter...
« Où
pourrais-je chercher la paix de l'âme?
Quand
je ne peux trouver nul réconfort,
Quand
mon cœur est brisé, que, plein de larmes,
Seul
je tiens à rester, où est le port?
Lorsque
je me languis dans la souffrance
Dans
mon trouble infini, où puis-je aller?
Où
rechercher la main de l'espérance?
Qui
comprend mon chagrin? Mon Frère Aîné...
Ma
voie se brisa.
Mon
Sauveur bien-aimé ôte ma peine,
Dans
mon Gethsémané, ouvre le ciel.
Il
m'accorde sa paix, brise mes chaînes,
Son
amour, sa bonté sont éternels.
« -Merci
maman !
-De...
De rien Josh...
Il
repartie en courant vers la structure de jeux.
« -Père.
Pardonne moi.
Je
fermi mes yeux baignés de larmes.
-Pardonne
moi ! »
Je
regarda tout autour de moi.
Sur ma gauche, une petite vieille
souriait paisiblement, devant moi, un groupe d'ado discutaient et
riaient sous les arbres , dans le fond, Josh jouait dans la structure
de jeux...
Et puis il y avait cette mère, qui
aidait sa fille à grimper sur un de ces toboggans colorés.
Elle était heureuse.
Je me mis à sourire puis à rire
J'étais
en paix ...
Il
faisait beau.
Ah oui, il y a des moments où on doute, on se met en colère; Et puis, Dieu nous apporte une réponse d'une manière inattendue!
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