Demain
c'est loin
Je m'appelle Dirkal.
En fait mon vrai nom
c'est Leelah Sorgel. J'ai 19 ans, et j'ai tué ma petite sœur. Elle
l'avait bien mérité cette garce, et mon histoire avait fait le tour
du monde, tellement je ne regrette pas mon geste. Enfin si, je
regrette d'avoir mal calculé mon temps, elle a pas assez souffert,
et puis je suis tombé dans les pommes en court de route. Mais bon
passons.
Je me suis donc retrouvée
en prison pour femmes, à l'époque j'avais 16 ans. J'ai fini par
être la prisonnière la plus adulée après avoir botté les fesses
du trio qui y faisait la loi. Sauf que moi ma loi était juste, les
gardiens me respectaient car grâce à mon comportement le taux de
criminalité baissait et les trafics en tout genre aussi. J'ai beau
avoir transgressé le commandement 'tu ne tueras point' je respectais
tous les autres. Mais ça ne m'a pas empêché d'être excommuniée.
J'étais mormone.
Le jour de mes 18 ans
deux types en Men In Black sont venus me proposer un contrat que je
n'ai pas sû refuser : faire partie d'un gang ultra secret
défendant la sécurité humaine à échelle mondiale.
Il ont planifié mon
évasion et après avoir réussi leurs tests de la mort qui tue, me
voici ici.
Un an déjà que je fais
partie du Square, et aujourd'hui je fais ma première mission.
Je suis avec Buffalo, mon
'papa'. C'est lui qui m'a formé, il m'a tout appris, et en plus il
pourrait être mon père, il a 20 ans de plus que moi.
Notre esquade compte huit
personnes. Huit personnes qui font régner la paix dans le monde
diplomatique, scientifique et j'en passe. Notre mission à Buffalo et
moi consiste à récupérer une puce dans un laboratoire mafioso,
puce dans laquelle des données criptées ne doivent pas être
rendues publiques et encore moins vendues. Rien de plus simple.
Enfin, c'est ce que me dit Buffalo :
« Cette mission
c'est pour te faire la main, y'a rien de plus simple. Ne t'en fais
pas, je suis à tes côtés, et puis j'ai confiance en toi, tu as un
bon potentiel. »
Buffalo c'est la force
tranquille.
Tous les membres du
Square ont été recrutés. Tous sauf Buffalo : il s'est engagé
volontairement, il a mis des années à trouver le Square et s'est
entraîné comme un taré pour réussir les test d'admission.
Pourquoi ? Parce
qu'il est originaire d'un village africain, où la milice
gouvernementale à décimé tous les habitants, sa femme et leur bébé
avec. Il a survécu car ce jour là il était dans un autre village
pour y faire un travail. Il s'est alors juré de faire changer ce
monde de fous. Et le voici ici.
Nous avons tous, en
intégrant le Square, choisi un nouveau nom, pour tirer un trait sur
le passé car la personne que nous étions est officiellement morte
et enterrée. Oui j'ai une tombe où mes parents vont y pleurer -ou
m'insulter- en étant persuadés que je suis dedans ! Hahaha !
Hum, bref...
Je ne sais pas pourquoi,
peut-être à cause du stress, mais aujourd'hui cette question me
brûle les lèvres :
« Pourquoi tu
t'appelles Buffalo ? »
Tout en conduisant le
hammer, il esquisse un sourire de fierté qui illumine son visage. Il
appuie sur le bouton du poste radio, fait deux-trois réglages et
lance une chanson. Du Bob Marley.
J'écoute...
J'aime Bob Marley, mais
je ne connais que celles qu'on entend tout le temps. Celle là je ne
l'ai jamais entendue. Et là il se met à chanter avec :
« Buffalo
Soldier... »
On dirait un gamin, il
chante à tue tête ! Ça me fait sourire, de le voir comme ça,
détendu avant une mission. J'arrive pas à y croire.
« Tu sais Dirkal,
tu es la seule qui connaît mon histoire. Bon, sans mon vrai nom,
mais tout le reste est vrai. Pour moi tu es comme ma fille. »
« T'es gentil... »
« Le refrain je
suis sûre que tu le connaît, allez chante avec moi ! »
« Hein ?! »
« Allez, fait pas
ta timide, suis moi !! Oyoyo ! Oyoyoyo !
Oyoyo-yoyoyoyoyo !!!! I said : Oyoyo !!... »
On rigole comme des
gosses ! J'ai chanté avec lui. Et d'un coup je trouve cette
journée belle. Le soleil qui tape comme un cagnard, du Bob Marley,
des rires... ça me rappelle le lycée... enfin, le peu de mois où
j'y ai été.
Mon regard se pose à mes
genoux, et là je vois la boîte à gants entre-ouverte, une paire de
lunettes noire dedans. Je les met. Je me tourne vers Buffalo, qui me
regarde et me dit :
« Attention Dirkal,
c'est pour de vrai cette fois, c'est pas un jeu. Te prend pas pour
Lara Croft, y'a pas de bouton recommencer. »
« Hum... tu trouves
que je lui ressemble avec ces lunettes rondes ? Je me
regarde dans le rétroviseur, en effet. Non en fait c'est elle qui
m'a copié, l'original est toujours mieux ! »
On rigole.
C'est vrai qu'on m'a
souvent comparé à elle au collège. On a les mêmes yeux, cheveux
châtains en tresse, le même visage, la même silhouette... enfin...
ma poitrine c'est du 80B, mais apart ça c'est la même chose !
« On y est. »
Il éteint la musique et
gare le hammer dans une ruelle.
« Tu veux bien
qu'on prie ma fille ? »
« A toi
l'honneur. »
La prière finie, le
stress monte. Il le voit. Il me fait faire les exercices de
respiration, et il me fait un point de digitopression.
« Tu veux un
dopant ? Ça peut aider... »
« Merci »
Il me tend une gélule.
Je l'avale.
C'est parti ! On
sort du véhicule et on se dirige dans le centre ville. Des immeubles
plus grands les uns que les autres, vive les USA. On est habillés
tout en noir : treillie, casquette, rangers et t-shirt moulant
basique. Nos armes tiennent dans un sacs en bandoulière, car cette
mission est super facile. D'ailleurs on ne porte même pas de gilet
par balle. Bref, on se fond dans la masse. Les rues sont pleines de
monde, très animées. On est à New York.
« C'est celui là,
entrons. »
On prend l'ascenseur, il
appuie sur l'étage « 10 » sachant qu'il y en a 15.
On sort à celui là, ce
sont des bureaux. Tout l'immeuble est composé d'étages de ce genre.
Sauf un, qui est le laboratoire illégal. Il se trouve à l'étage
15, le seul condamné.
Personne ne nous voit,
ils sont tous cloisonnés dans leur espaces à téléphoner, taper
sur leur ordinateur... On se dirige vers les toilettes.
Il y a un conduit
d'aération, on l'ouvre et on s'y engouffre. Le temps est long là
dedans. On se dirige comme ça jusqu'à l'étage 15, à quatre
pattes. On est dirigé par son « gps » où toutes les
cartes de la structure sont affichées.
« Maintenant plus
de bruits, on y est. Regarde. »
Je vois à travers les
petites lamelles. Oui c'est bien un laboratoire, des ordinatuers, des
trucs dans des bocaux, de drôles de machines, bref, une ambiance de
labo. Il y a personne. Vraiment personne.
« La puce est là,
dans ce boîtier blanc posé sur cette table ci. Il me la montre en
pointant du doigt.
On ouvre la grille, on la
prend et on repart. Tu vois c'est facile. »
« Oui c'est
simple... mais ils sont où les gens ? »
« Là par contre
c'est bizarre en effet... »
Il réfléchit.
Longtemps, trop longtemps. Je le vois froncer les sur-cils, faire un
léger non de la tête... Et d'un coup je vois son regard changer. Il
se tourne alors vers moi, me prend par les épaules et en me perçant
du regard me dit :
« Dirkal, on est
dans une mission suicide. Ça veut dire qu'on va y rester. »
« QUOI ??
mais... mais tu... »
« Oui, désolé,
ils ont dû intercepter mon message. J'avais raison ! Bon
sang... »
« De quoi tu
parles ? Quel message ? Qui ? »
« Le Square, il est
pas si clean que ça. Il met sa main dans ma poche et me tend un
médaillon : on dirait une clé usb déguisée. Prend le et
met-le dans la première boîte aux lettres que tu trouvera. Je vais
te faire sortir d'ici, c'est ma mort qu'ils veulent. En me mettant
avec toi, ils savaient que ce serait plus facile de me tuer avec ce
genre de mission car j'aurai la garde baissée. Les enfoirés. »
Il me fait un bisous sur
le front, me lâche et ouvre la grille. Je suis tétanisée, sous le
choc. Je me ressaisie et sort mon Desert Eagle du sac pour le
couvrir. Je tremble. Il prend la puce et remonte par la grille.
« Tiens la puce,
met-la en lieu sure et va-t'en. »
Une alarme retentie.
Il me prend alors le bras
gauche, sort son couteau et me fais une entaille. Il prend le boîtier
blanc, sort la puce et me l'y insère. Il me fait un bandage. Je
n'arrive pas à y croire, quelle journée pourrie !
« Sors d'ici
maintenant ! »
« Non, je ne saurai
pas faire toute seule, j'ai besoin de toi ! »
Des coups de feu
retentissent, il se retourne en prenant son flingue et se prend une
balle en pleine poitrine.
J'hurle.
Il tombe sur moi,
j'essaye de le tirer loin de la sortie de la grille, mais sa masse
est horriblement lourde. J'y arrive avec beaucoup de mal.
« Reste avec moi je
t'en supplie !
« Ma fille va t'en,
écoute moi s'il te plaît. Part ! »
Il crache du sang. Il
commence à trembler. Je l'allonge au sol, et lui tiens la main.
« Je te laisse pas
creuver comme un chien ! Je sens que des larmes coulent de mes
yeux. Je t'aime mon papa, qu'est ce que je vais devenir sans toi ?
Autant tout arrêter ! »
« Non, il faut que
tu leur botte les fesses. Détruit ces fumiers, fait le pour moi.
Détruit le Square de l'intérieur. »
Il tousse... il se vide
de son sang.
« Tu me
sur-estime... »
« NON. Rappelle toi
qui tu es, comment je t'ai formée. Comment tu t'appelles ? »
Je reprend alors
conscience de mes capacités, je sèche mes larmes, la détermination
m'habite, mon visage se durci. Je lui répond avec toute ma hargne et
du plus profond de mes tripes :
« Je m'appelle
Dirkal. »
The Bourne legacy, version féminine? La suite! La suite!
RépondreSupprimerJe suis flatté pour la comparaison ! On pourrait croire oui sauf que j'ai cette histoire depuis bien longtemps, bourne n'était pas encore fait donc je ne m'en suis aucunement inspiré...
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